lundi 19 janvier2009, 21:48
Direction Marrakech. J'ai pris le bus le plus vétuste qu'il m'ait été donné de prendre. J'ai bien cru qu'à un moment, on allait descendre pour qu'il puisse atteindre le sommet d'une cote. Impossible de dire à combien nous roulions car le compteur kilométrique de l'engin ne fonctionnait plus. Ce qui m'a le plus impressionné c'est la dextérité avec laquelle le chauffeur nous menait sur ces routes où le croisement de deux véhicules se révèle être un exercice de haute voltige. Il y avait un tel flottement dans la direction que parfois, il semblait pareil à un enfant dans un manège, tournant le volant de droite et de gauche sans parvenir à modifier la trajectoire du bolide !Nous arrivons à Marrakech en fin de journée. Pour circuler dans cette ville, c'est un peu comme dans Paris, il faut se repérer à la Tour Eiffel locale, à savoir la Koutoubia. C'est la plus grande mosquée de la ville et son minaret est visible de partout. Juste à coté, on trouve la place Jemaa el fna, point de départ pour s'engouffrer dans l'ancienne médina. Tout de suite, je reconnais l'ambiance de la place, rythmée par la musique des charmeurs de serpents. Le calme que j'avais connu ces derniers jours ets brutalement rompu par cette foule dense. Je me fraye difficilement un passage entre les mobylettes, les charrettes et les gens. « Aidé » par des enfants, je trouve un petit hôtel pour la nuit qui s'annonce fraîche, proche du 0. Je ressors ensuite pour dîner. Je n'ai que l'embarras du choix parmi la multitude de petits stands envahissant la place le soir venu. Il y a de grandes tablées, mêlant touristes et marocains où l'on peut manger pour 10 DH. Je me sens un peu comme un extraterrestre ici, la solitude conduisant à avoir un rythme différent du reste de la foule. Je suis assis, silencieux et contemplatif, alors qu'autour de moi tout s'agite, la musique, les rires et les éclats de voix formant un sympathique brouhaha.
Place Jemaa el fna le soir |
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